notre action

BruZelle est une association belge qui lutte activement contre la précarité menstruelle et le tabou autour des règles depuis 2016.

Depuis sa création, BruZelle identifie et met en lumière la problématique de la précarité menstruelle en Belgique. A cette fin, différentes directions ont été explorées telles que la méthodologie de collecte et de distribution des produits menstruels, l’organisation des ateliers participatifs, la participation à des colloques, conférences, débats, festivals, études et interviews, la création d’outils pédagogiques à destination de tous publics et l’interpellation des pouvoirs politiques.

Au fil du temps les missions de BruZelle se sont affinées pour se structurer aujourd’hui autour de trois axes.

pour que les choses soient claires…

Qu’est-ce que la précarité menstruelle ?

La précarité menstruelle est la difficulté ou le manque d’accès aux produits menstruels pour les personnes menstruées en situation de précarité.

Par extension, la précarité menstruelle est l’obligation de faire un choix lors de l’achat de produits de première nécessité et de renoncer, en totalité ou en partie, à l’achat de produits menstruels par manque de moyens financiers.

Le manque d’information et d’éducation par rapport aux menstruations représente également une forme de précarité menstruelle.

Le manque d’installations sanitaires propres, adaptées et sécurisées pour se changer en toute sécurité renforce le sentiment de précarité menstruelle.

En résumé, sans produits menstruels en quantité suffisante, sans information adaptée sur la santé menstruelle et sans conditions d’hygiène adéquates pour se changer, les règles ne peuvent pas être vécues en toute dignité.

qu'est-ce que La sécurité menstruelle ?

La sécurité menstruelle est la possibilité pour toute personne menstruée, en situation de précarité ou non, de disposer de produits menstruels gratuits afin de palier à toute circonstance imprévue et de pouvoir gérer ses menstruations en toute sérénité.

La sécurité menstruelle permet de réduire la charge mentale* des personnes menstruées en leur permettant de vivre leurs règles quel que soit le lieu et le moment ou celles-ci apparaissent. Par exemple, à l’école, sur le lieu de travail, dans les clubs sportifs, dans les lieux culturels et de loisir ou dans les toilettes publiques.

* La charge mentale est une charge invisible et subjective qui se définit par le fait de devoir penser simultanément à un ensemble de choses. Elle dépend de facteurs individuels, contextuels et organisationnels. La charge mentale est associée à la sensation de « tête pleine » qui peut engendrer une fatigue psychique et physique.

Les règles, un sujet tabou ?

S’il existe un tabou* autour des règles, c’est parce que le sang menstruel est depuis toujours considéré comme impur. Les mythes, intériorisés et encore bien ancrés dans notre société patriarcale, véhiculent de nombreuses visions négatives sur les règles et ont, pour les personnes menstruées, des conséquences sur la perception de leurs corps. Les menstruations sont un sujet dont on ne parle pas.

Aujourd’hui encore, il existe un silence et une méconnaissance autour des menstruations, du cycle menstruel, des douleurs et maladies liées aux règles. Les mentalités évoluent mais il reste encore un grand chemin à parcourir pour briser le tabou autour des règles et en finir avec la honte qui les entoure.

* le tabou désigne un sujet perçu comme dangereux ou interdit dont on ne peut pas parler librement à cause de contraintes sociales, religieuses ou culturelles.